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Épisode #4 - The Lessons of History - Les leçons de l'histoire

couverture

ISBN: 978-1439149959
Date lecture: 2020-07-15
Ma recommandation: 9/10

Auteurs

William James Durant (né le 5 novembre 1885 à North Adams, Massachusetts - mort le 7 novembre 1981), dit Will Durant, est un philosophe, un historien et un écrivain américain. Il est notamment l'auteur de nombreux articles de magazines ainsi que d'une Histoire de la Philosophie (The Story of Philosophy), et d'une Histoire de la Civilisation (The Story of Civilization), en 32 volumes, qu'il mit quarante ans à écrire avec l’aide de sa femme Ariel. Ariel Durant est un écrivain et philosophe américaine, née Chaya Kaufman le 10 mai 1898 à Proskourov (aujourd'hui Khmelnytskyï en Ukraine) et décédée le 25 octobre 1981 aux États-Unis.

Citations

Leçons de l'histoire

Comme le titre de l'ouvrage l'évoque, ce livre contient des leçons ou enseignements qu'on peut tirer de l'étude de l'histoire :

Mes notes

Il s'agit de notes informelles prises lors de la lecture du livre. Elles contiennent des citations ainsi que mes propres commentaires. Ce résumé présentent les idées clés et les passages que j'ai considérés les plus importants.

Chapitre 1 - Hésitations

Est-ce que l'histoire a un sens ? Est-ce qu'on peut trouver des séquences dans le passé qui vont nous guider sur ce que sera notre futur. Est-il possible que l'histoire n'ai aucun sens et ne nous enseigne rien. Pour commencer, savons nous vraiment ce qu'était le passé, sur ce qui s'est vraiment passé. Ou est-ce que l'histoire n'est pas juste une fable transmise. Notre connaissance du passé est toujours incomplète, probablement fausse et biaisée par les historiens qui l'ont écrit. L'historien simplifie à l'extrême et ne sélectionne qu'une infime quantité de faits gérables. Nous ne connaissons par l'histoire de l'homme dans sa totalité et il y a probablement eus beaucoup de civilisations avant les sumériens et les égyptiens. Nous opérons avec une connaissance partielle. Tous les formules doivent être suspectes.

Citation

« l'histoire sourit à toutes les tentatives de forcer son flot dans des séquences théoriques ou logiques. Elle dévaste toutes nos généralisations et cassent toutes les règles. L'histoire est baroque. »

L'homme est un passager de la terre, un spore parmi les espèces, un descendant au sein d'une race, un assemblage du corps, de l'âme et de l'esprit, un membre d'une famille et d'une communauté, un croyant ou un athée, une unité économique, un citoyen d'un état ou un soldat : astronomie, géologie, géographie, biologie, ethnologie, psychologie, morale, religion, économie politique et guerre. Seul un idiot essaierait de compresser une centaine de siècles en une centaine de pages. Nous procédons - Continuons.

Chapitre 2 - Histoire et la terre

L'histoire est définie par les événements ou enregistrements du passé. L'histoire humaine est un point minuscule dans l'espace, et la première leçon est la modestie. LEÇON la leçon 1 est la modestie. Une comète peut éradiquer notre espèce. L'histoire est sujette à la géologie. La mer gagne des territoires, des rivières inondent des villes, des vallées deviennent des déserts. Le climat ne contrôle pas aussi sévèrement autant que ce Montesquieu et Buckle supposaient mais il nous limite. Des tornades peuvent détruire des villes. Si la pluie s'arrête dans des régions et que la sécheresse s'installe des civilisations disparaissent. La géographie est la matrice de l'histoire. Les rivières lacs, et océans ont attirés les colons sur leur cotes. L'eau est la vie des organismes et des villes. L'Egypte est le don du Nil. Pour l'Inde c'est le Gange, Brahmaputra et l'Indus. En France le Rhône la Loire et la Seine. Les grecs ont colonisés le tour de la Méditerranée. «comme des grenouilles autour d'une mare» disait Platon. À partir de 1492, avec Colomb et Vasco de Gama, la souveraineté de la Méditerranée a été remise en cause et de nouveaux horizons sont arrivés pour les colons. Gêne, Pise, Florence et Venise ont déclinées, et les nations Atlantiques ont pris leur essor. La géographie du pouvoir est passée de l'Europe à l'Amérique, et est-ce que cette transition va continuer son chemin vers l'ouest et passer en Asie en chine et au japon. Est-ce que la fertilité orientale associée à la technologie occidentale va amener le déclin des civilisation occidentales. Le développement aérien change les cartes des civilisations. Les routes commerciales ne suivent plus désormais forcément les rivières et mers. Des pays comme la France et l'Angleterre perdent l'avantage commercial de leurs cotes très découpées. Des pays comme la Russie, le brésil ou la chine qui étaient handicapés par leur excès de terre par rapport à leur cotes peuvent compenser cet handicap via l'aérien. L'influence des facteurs géographiques diminue avec l'avancée technologique. L'homme, et pas la géographie, construit une civilisation. PERSO : les ressources premières : pétrole, mines influent aussi sur les civilisations et richesses

Chapitre 3 - Biologie et histoire

L'histoire est un un fragment de la biologie, nous faisons partie de la terre de ses organismes, toute notre compétition économique, notre lutte pour trouver un compagnon se retrouvent dans la nature, le règne végétal et animal. Nous sommes soumis aux processus et essais de l'évolution, à la lutte pour l'existence et à la survie du plus apte. Certains semblent protégé par le groupe, mais alors c'est le groupe lui-même qui est en compétition et qui cherche à survivre.

LEÇON La vie est une compétition La coopération est réelle et augmente avec le développement social mais principalement parce que c'est un outil et une forme de compétition. Nous coopérons dans un groupe - notre famille, communauté, club, église, "race", nation - de façon à renforcer notre groupe en compétition avec d'autres groupes. La guerre est la manière qu'on les états de se nourrir. Cela promeut la coopération parce que c'est la forme ultime de compétition. Tant que nos états ne seront pas sous la protection d'un groupe, ils continueront à agir comme des individus au stage de la chasse.

LEÇON La vie c'est la sélection Dans notre compétition pour la nourriture, un compagnon ou le pouvoir certains organismes réussissent alors que d'autres échouent. Dans cette lutte pour l'existence certains individus sont mieux équipés que d'autres. La nature n'a pas lu la déclaration d'indépendance américaine ou la déclaration des droits de l'homme. Nous sommes tous nés sans liberté et inégaux. Nous héritons de traits physiques et psychologiques héréditaires, mais aussi des traditions et coutumes du groupes dont nous somme issus. L'inégalité est non seulement naturelle et innée, mais elle grandit avec la complexité de la civilisation. Chaque invention ou découverte rend celui qui la maîtrise plus fort. Le développement économique spécialise les gens et fait que les individus n'ont pas la même valeur dans le groupe. Liberté et égalité sont des ennemis éternels, quand l'un prévaut l'autre meure. Si on laisse les hommes libres, et les inégalités naturelles vont se multiplier. À l'inverse si on favorise l'égalité les libertés doivent être sacrifiées. Seul l'homme en dessous de la moyenne désire l'égalité. Les utopies sur l'égalité sont condamnées biologiquement parlant. Le mieux que nous puissions espérer c'est d'avoir à peu près une égalité face à la justice et les mêmes opportunités dans l'éducation.

LEÇON La vie doit se reproduire La nature a une passion pour la quantité. C'est un pré-requis à la qualité. Une nation avec un faible taux de reproduction se fera punir par un groupe plus viril et plus fertile. La nature a trois agents pour restaurer l'équilibre si les humains sont trop nombreux : la famine, la pestilence et la guerre. Idéalement, être parent devrait être un privilège de la santé et non un produit de l'activité sexuelle. L'histoire montre que la fertilité diminue avec le degré d'éducation, mais les efforts des éducateurs sont annulés à chaque génération par la fertilité des personnes non éduquées. Ce que nous appelons l'intelligence est le résultat de l'éducation d'opportunité et d'expérience. Et il n'y a aucune preuve que cela soit transmis par les gènes. Jules César récompensait les romains qui avaient beaucoup d'enfants, et à l'inverse les femmes sans enfants ne pouvaient utiliser de litières pour se déplacer, ou porter des bijoux. Malgré cela le contrôle des naissances continua à se développer dans les classes supérieures tandis que les migrants continuaient de reconstituer et d'altérer la population d'Italie. Le taux de reproduction comme la guerre peut déterminer le sort d'une religion ou d'une croyance.

Chapitre 4 - Race et histoire

Le sud crée une civilisation. Le nord les conquiert, les ruine, s'inspire du sud et dissémine la civilisation. C'est un résumé de l'histoire Le racisme a ses racines dans les origines ethniques mais elles sont aussi générés par les différences de cultures - langage, habits, morales, coutumes et religions. Le seul remède c'est l'ouverture au travers de l'éducation. La civilisation est produit co-opératif où tous quasi tous les peuples ont contribué.

Chapitre 5 - Caractère et histoire

La nature de l'homme peut être présentée sous la forme de 6 éléments de caractères, mus par des instincts au versant positifs et négatifs

* Action / dormir * Combattre / fuir * Acquérir / éviter * Association / vie privée * Reproduction / refus * Soins parentaux / dépendance filiale

Émotions sont les mêmes : Ennui, joie, courage, peur, orgueil, envie vanité, amour.

Chaque instinct se traduit en habitudes et est accompagné de sentiments. Cela compose la nature humaine. L'histoire montre que ces traits n'ont pas bougés. Les grecs de l'époque de Platon expriment les même sentiments que les français modernes. Les moyens et les instruments évoluent mais les motivations et finalités restent les mêmes. Agir ou se reposer. Prendre ou donner, combattre ou fuir, chercher les relations ou s'isoler, s'accoupler ou refuser, offrir ou refuser la charge parentale. La nature humaine reste la même au travers des classes. Les pauvres ont les mêmes pulsions que les puissants. L'évolution de l'homme a été sociale plutôt que biologique. Coutume et traditions au sein d'un groupe correspondent au type et à l'hérédité dans les espèces et aux instincts chez les individus. Quelle que soit l’époque, deux grandes forces s’affrontent constamment : les radicaux qui proposent le changement et les conservateurs qui y résistent. Dans 99% du temps, le changement sera moins bon que l'existant qu'il veut remplacer. Mais ces poussées des jeunes notamment sont nécessaires et souhaitables.

génie, grand homme, héros

Quand apparait dans l'histoire un héros. Il est le produit et le symbole des évènements d'une époque. L'histoire est le conflit de minorités. L'intellect est une force vitale de l'histoire mais peut aussi être destructive. Sur 100 nouvelles idées, 99 seront inférieures aux réponses traditionnelles qu'elles se proposent de remplacer. Aucun homme ne peut durant sa vie atteindre la sagesse permettant de juger et rejeter les traditions et institutions de son temps. Car la sagesse de générations au travers des siècles ont forgés ces coutumes dans le laboratoire de l'histoire. Le conservateur qui résiste au changement a autant de valeur que le radical qui veut tout changer. Il est bon que de nouvelles idées apparaissent, mais ces idées doivent passer au tamis des objections, oppositions. C'est au travers de ce banc d'essai que les innovations doivent passer pour entrer dans l'histoire humaine.

Chapitre 6 - Morale et histoire

La morale est l'ensemble des règles par lesquelles une société exhorte ses membres à se comporter de manière cohérente avec sa définition de l'ordre, de la sécurité et de la croissance. L'histoire montre la variabilité des codes moraux dans le temps. Ils sont différents suivant l'époque et le lieu et parfois se contredisent entre eux. Mais l'étude approfondie de l'histoire démontre l'universalité de ces codes et leur nécessité. Les codes moraux différent car ils s'ajustent à l'environnement. À l'époque de la chasse l'homme devait être prêt à chasser, combattre et tuer. Pour survivre la capacité à tuer était cruciale. La pugnacité, la brutalité, la cupidité, l'envie sexuelle étaient des avantages dans la lutte pour la survie. Chacun des vices d'aujourd'hui était une qualité pour la survie de l'individu, du groupe ou de l'espèce.

Citation

Les péchés de l'homme sont plus les reliques de son ascension que les stigmates de sa chute.

Au néolithique avec la transition vers l'agriculture de nouvelles qualités ont été mises en avant. L'assiduité plutôt que la bravoure. La régularité et les économies plutôt que la violence. Les enfants sont devenus des actifs économiques, le contrôle des naissances est devenu immoral. À la ferme, la famille est devenue l'unité de production. À 15 ans l'homme était prêt pour les travaux de la ferme, alors il se mariait tôt, dès que possible. Les filles elles se devaient d'être chastes pour ne pas devoir abandonner des enfants hors mariage. La monogamie s'est imposée du fait qu'on avait une égalité numérique entre les deux sexes. Ce code moral de mariage tôt, monogamie, interdiction du divorce et multiples enfants est devenue la norme Chrétienne.

La révolution industrielle est arrivée. Le travail s'est individualisé, les usines remplies de machines ont remplacés les fermes gérées par des hommes. Les enfants n'étaient plus des ressources, les mariages arrivaient plus tard. Les femmes se sont «émancipées», en fait industrialisées et la contraception a permis des distinguer relations sexuelles et grossesse. L'autorité du père et de la mère a perdu sa base économique tandis que l'industrialisation individualisait les relations. L'éducation a fait reculé la religion. Le vieux code moral de l'agriculture était mort.

La guerre laisse le même sentiment au travers des siècles. De Rome à la seconde guerre mondiale. Les soldats ayant du mal à trouver une place dans la société après l'excitation des combats, les citoyens restés à l'arrière ruiné, des femmes ayant gouté à la liberté. Les péchés sont aussi constant dans le temps. On retrouve des bordels d'états en Assyrie, des écrits sur les filles dévergondés au 16è siècle. On a retrouvé des dés dans des grottes. À toutes les époques, les hommes ont été malhonnêtes, les gouvernements corrompus. L'histoire enregistre les évènements exceptionnels parce qu'ils sont intéressants. Mais il ne faut pas oublier les millions de vie «normales », les mariages réussis, les hommes et les femmes heureux. On retrouve des exemples de bonté au travers des âges.Des dons aux charités, des mécènes payant pour Bach ou Mozart.

Chapitre 7 - Religion et histoire

Même les plus sceptiques développe un un respect humble pour la religion quand ils constatent que la religion fonctionne et semble indispensable au travers des âges. Aux malheureux aux souffrant, aux vieux la religion apporte son réconfort surnaturel. Cette aide est plus précieuse que n'importe quelle aide naturelle pour des millions de personnes. Les hommes étant naturellement inégaux, certains sont condamnés à la pauvreté à la misère et cet espoir surnaturel est leur seule alternative au désespoir. Si on détruit cet espoir la guerre des classes s'intensifie. La religion a aidé les états à établir la morale et les lois en faisant craindre des châtiments divins. Elle s'est positionné au-dessus mais les hommes du clergé ont affaiblis son influence. On y retrouve des hommes biaisés, vénaux. La défense de la hiérarchie et de leur pouvoir a pris le pas sur la morale jusqu'au moment où l'inquisition a déshonoré l'Église. Peu à peu, elle a perdu son autorité morale, et ce sont les philosophes qui ont portés les combats contre l'esclavagisme. L'histoire a justifié l'existence de l'Église par les croyances du peuple qui avait besoin de mythes, de miracles et de mystères. Rien dans l'histoire ne prouve l'existence d'un Dieu, au sens d'un être suprême intelligent et bienveillant. L'histoire reste un processus de sélection naturelle des individus et des groupes les plus aptes, où la bonté n'a pas sa place. La nature et l'histoire ont leur propre conception du bien et du mal. Elles le définissent le bien comme ce que qui survit et le mal comme ce qui a le dessous.

La révolution industrielle a induit le déclin du catholicisme. Les états présentent maintenant ouvertement les lois comme crées par des hommes faillibles et plus comme des décrets divins. La chrétienté suit le même chemin que les anciennes religions grecques supplantées par les Sophistes et les philosophes grecs. Une des leçons de l'histoire est que la religion a la vie dure et qu'après un déclin elle peut renaitre. Renan conclue que la religion est nécessaire à la morale.

CITATION

« Aussi longtemps qu'il y aura de la pauvreté il y aura des dieux. »

Chapitre 8 - Économie et histoire

D'après Karl Marx l'histoire est l'économie en action : la compétition entre des individus et des groupes, des classes et des états, pour obtenir nourriture, carburant, matériaux et pouvoir économique.

La révolution industrielle a amené la démocratie, le féminisme, le contrôle des naissances, le socialisme, le déclin de la religion, le relâchement des moeurs.

La révolution française est arrivé car les classes moyennes ayant pris le pouvoir économique avait besoin de liberté législative for leurs entreprises et le commerce.

De tous les banquiers, que ce soit les Medicis à Florence, les Fuggers à Ausburg, les Rothschilds à Paris et Londres, les Morgans à New York, ont détenu une part de pouvoir en siégeant dans les conseils des gouvernements en finançant des guerres et occasionnellement en déclenchant des révolutions.

Dans toutes les sociétés la majorité des capacités est concentrée chez une minorité de personnes. La concentration des richesses est la conséquence naturelle de cette concentration des capacités et se produit régulièrement au cours de l'histoire. Plutarque se plaignait des disparités énormes dans la société d'Athènes en -594.

En conclusion la concentration des richesses est naturelle et inévitable. Elle est périodiquement allégée par des redistributions violentes ou paisibles. L'histoire économique est comme le lent battement de coeur d'un organisme social : une concentration des richesses suivi de recirculation compulsives.

Chapitre 9 - Socialisme et histoire

Sous la domination des Ptolemée en Egypte entre -323 et -30, l'état possédait les terres et dirigeait l'agriculture. On dictait au paysan quel champ labourer, et les récoltes étaient enregistrées auprès des scribes d'état. Le gouvernement possédait les mines et avait nationalisé la production de papyrus, d'huile de sel et de textiles. Tous les commerces appartenaient été régulés par l'état. Ils ont mis en place un système complexe de registre de propriété. De grandes avancées en agriculture ont été réalisées, et une large partie des profits étaient redistribuée pour développer le pays ou financer la culture. C'est ainsi qu'a été fondé la célèbre bibliothèque d'Alexandrie. Mais ce cercle vertueux a été brisé par des pharaons qui se sont lancés dans des guerres couteuses. Les pharaons et quelques rapaces ont détournés l'argent pour le plaisir personnels et générations après générations les pauvres ont été de plus en plus oppressés et spoliés au profit d'une minorité.

Toute chose étant égale par ailleurs, la liberté interne à un état varie de façon inversement proportionnelle aux dangers externes.

On retrouve ce type de gouvernement aussi en chine de +4 à +23, et ce régime est tombé sous l'influence de riches familles mécontentes des réformes menées. En chine à nouveau en 1068, l'état a géré le commerce, l'agriculture et l'industrie mais cette tentative n'a pas duré très longtemps à cause des facteurs suivants :

Le système qui a connu la plus longue durée est l'empire des Incas qui ne s'est arrêté qu'avec l'invasion menée par Pizarro. Plus récemment le communisme doit plutôt être vu comme une économie de guerre où une nation se sentant en danger à abandonner sa liberté pour rétablir l'ordre et la sécurité.

Chapitre 10 - Gouvernement et Histoire

La liberté individuelle au sein d'une société nécessite une régulation. La première condition de la liberté est sa limitation. Sans limitations, la liberté tourne au chaos. Le pouvoir quant à lui à tendance à se concentrer, car s'il est réparti il perd de son efficacité.

Monarchie

La monarchie est le type de gouvernement le plus naturel. Il reproduit le modèle du père protecteur, ou du chef de tribu. C'est le régime qui a le plus perduré. La démocratie en comparaison est composée d'épisodes beaucoup plus fugaces dans le temps qui sont de simples interludes au travers des siècles.

Renan pense que la période où les hommes ont été les plus heureux et prospères correspond à l'époque des empereurs romains de -30 à +180, au temps où les empereurs transmettaient le trône non pas à leur descendant mais à la personne la plus apte qu'ils puissent trouver. Cette époque prospère s'acheva quand Marc Aurèle choisit son fils Comode.

Oligarchies

La plupart des gouvernement sont des oligarchies, c'est à dire que le contrôle est fait par une minorité. En monarchie, les gouvernants sont choisis par naissance pour les aristocraties, par les religieux dans les théocraties, par les riches dans les démocraties. Il n'est pas naturel pour une majorité de gouverner car elle est rarement organisée et unies pour prendre des décisions, ce qui est l'inverse pour une minorité. Et comme la majorité des capacités se trouvent concentrées dans une minorité d'individus, il est inévitable qu'un gouvernement formée à partir d'une minorité prenne le pouvoir tout comme la concentration des richesses est inévitable.

Aristocratie

L'aristocratie extrait quelques hommes de la compétition économiques et forme ces personnes depuis leur naissance à gouverner. C'est une tâche très spécifique, et les compétences requises ne peuvent s'acquérir en vivant dans une famille normale. Ils servent aussi de référence en terme de culture, de goût, de manières, de standards. Ils stabilisent la société en fournissant un code moral. Mais cette vie privilégiée à souvent tourné à l'hédoïsme et la décadence menant à leur chute.

 Révolutions

La plupart des révolutions ont accélérées des changements de régime qui de toutes façons auraient eu lieu. La révolution est une opération de destruction de richesses plutôt qu'un phénomène de redistribution. De plus l'inégalité naturelle entre les hommes creusent immédiatement de nouvelles différences sitôt la situation stabilisée, et une nouvelle minorité prend le contrôle. Les seules vrais révolutions prennent racine dans l'éducation. Les seules émancipations sont individuelles et seuls vrais révolutionnaires sont les philosophes et les saints.

Platon

Pour Platon l'évolution politique est monarchie, aristocratie, démocratie, dictature.

Démocratie

La démocratie réelle correspond à une égalité de chance d'avoir une éducation de qualité. Ensuite, les capacités de chacun feront que les inégalités vont se creuser. La démocratie c'est donner un accès équitable à l'éducation et aux opportunités.

Chapitre 11 - Guerre et Histoire

La guerre est un invariant de l'histoire et a perduré quelque soit les régimes de la monarchie à la démocratie. Seuls 268/3421 ans n'ont pas connus de conflits dans l'histoire connue. La guerre représente la forme ultime de la compétition et de la sélection naturelle au sein de l'espèce humaine. L'homme est un animal compétitif, la guerre représente la compétition entre état, et la sélection naturelle se fait maintenant au niveau international.

Chapitre 12 - Croissance et décadence

Définition de civilisation : « ordre social promouvant la création culturelle » L'histoire se répète mais seulement dans les grandes lignes. Nous savons que dans le futur de nouveaux états vont émerger tandis que d'autres vont décliner. Que les jeunes vont se rebeller, avant de rentrer dans le rang et pousser au conformisme à leur tour. La plupart des états - sociétés politiquement organisées - se sont formées en dominant un autre groupe en imposant leurs règles et en assimilant les normes existantes créant ainsi un nouvel ordre social.

Quand un groupe ou une civilisation décline c'est le fait de leaders politiques et intellectuels incapables de s'adapter aux changements. Les changements peuvent être : * des esclaves produisant gratuitement et qui donc n'incite pas à produire (NOTE : idem avec la chine de nos jours qui produit à bas cout) * Un changement dans les routes commerciales, comme ce qu'ont connus Pise et Venise en 1492 * Des taxes trop élevées décourageant l'investissement. * La concentration des richesses qui aboutit à une guerre des classes

Comme les inégalité vont en s'accroissant dans une société qui se développent, la société va se trouver coupée en deux. Entre une minorité cultivée , et une majorité qui n'a pas les capacités ou les opportunités pour développer ses gouts. Mais comme la majorité croit et devient de plus en plus nombreuse elle tire vers le bas la culture de l'ensemble de la société. Leur mode de pensée se diffuse alors vers les couches hautes de la société, on assiste alors à une barbarisation interne.

Avec le développement de l'éducation, les religions perdent des fidèles. Mais les codes moraux sont aussi affaiblis car ils perdent leur autorité divine et on voit qu'ils ont été édictés par des simples humains. Les générations prises entre deux changements de paradigmes, entre deux codes moraux ont tendances à se complaire dans des dérives décadentes : luxure, corruption et désordres moraux et familiaux. Mais c'est naturel. La mort est naturelle, aucun individu, état n'a vocation à être éternel. Alors les civilisations meurent-elles. Pas tout à fait, la civilisation Grec est toujours présente, elle a servi de terreau aux civilisations actuelles. On retrouve des écrits des poètes et philosophes grecs encore aujourd'hui. Chaque civilisation même lorsqu'elle disparaît lègue un héritage au civilisations suivantes.

Chapitre 13 - Le progrès est-il réel

Comme il n'y a pas eu d'évolutions majeures dans la nature de l'homme, on pourrait penser que toutes les avancées technologiques sont justes de nouveaux moyens d'atteindre de vieux objectifs : acquérir de nouveaux biens, avoir des relations sexuelles, surpasser les autres en compétition, gagner des guerres. On pense parfois que la Renaissance et le moyen âge étaient des époques où les gens étaient plus sages car ils favorisaient les arts et la mythologie plutôt que les sciences et la quête du pouvoir.

Notre confort et les avantages technologiques nous ont affaiblis physiquement et moralement. Nous avons multiplié de façon incroyable notre capacité à savoir ce qui se passe à l'autre bout de la planète, mais on peut parfois regretter la paix que connaissait nos ancêtres pourtant réduits à ne s'intéresser qu'aux nouvelles de leur village.

Nous nous vantons de nous être émancipé des théologies et autre religions mais cela s'est fait au détriment d'un code moral, et de l'éthique. L'art moderne est-il meilleur ou équivalent aux productions des grecs ? En fait l'histoire et si riche et si dense qu'on peut toujours trouver des arguments, des faits, des exemples pour étayer la conclusion à laquelle on veut arriver. Quel soit le point où on arrive, quelques soient les exploits ou les réalisations auxquelles nous arrivons, on trouvera toujours une excuse pour être misérable et ne pas être satisfait.

La définition du progrès n'est pas la poursuite du bonheur, car les enfants de tous temps sont les êtres humains les plus heureux. Définition : le progrès consiste en l'amélioration du contrôle de notre environnement par la vie. Est-ce que l'homme moyen, a augmenté ses capacités à contrôler l'environnement dans lequel il vit ? Si on prend du recul et qu'on compare notre existence moderne avec celle de nos ancêtres. Ils avaient une vie précaire, chaotique, meurtrière. Ils affrontaient l'ignorance, les superstitions, les maladies. On idéalise parfois la vie sauvage d'antan, mais c'est en fait un moyen de fuir la réalité de notre quotidien. L'étude des tribus primitives montre le taux élevé de mortalité infantile, leur faible espérance de vie, leur vulnérabilité aux maladies et leur plus faible résistance.

Une grande civilisation ne meurt jamais complètement. Un précieux héritage perdure, se transmet aux travers les âges et malgré la chute des états nations qui ont portés ces civilisations. La découverte du feu, de la roue, le langage l'écriture, les arts, l'agriculture, la famille, notre organisation sociale, la morale et la charité, l'éducation, les traditions familiales : tous ces éléments font partie d'une chaine et sont transmis d'une civilisation à une autre. Si l'éducation peut être vue comme la transmission de civilisation alors indubitablement nous progressons. Nous comptons actuellement peut-être moins de génie qu'au temps de l'antiquité mais nous avons atteint un niveau et une éducation de masse inégalée au travers des âges. Cette tendance peut encore être réduite à néant par des taux de natalité élevés de populations ignorantes ou endoctrinées. Il faut considérer l'éducation non pas comme une accumulation de faits, de dates mais comme l'héritage laissé par l'humanité dans les domaines mentaux, moraux, techniques et esthétiques en vue de préparer les hommes à comprendre, contrôler et apprécier la vie. Notre héritage actuel est plus riche que jamais.

L'histoire consiste en la création et en l'enregistrement de cet héritage. Le progrès se situe dans l'abondance de ces connaissances, leur préservation, leur transmission et leur utilisation. L'histoire ne doit pas seulement nous prévenir et nous garder de la folie des hommes et de leur crimes, elle doit aussi nous encourager à nous rappeler toutes la grandeur des âmes humaines. Soyons fiers de trouver nous-même un sens à nos vies, et parfois de transcender ainsi la mort. Un homme heureux doit collecter au maximum l'héritage reçu de nos ancêtres et le transmettre à sa descendance.